212e sociétaire
Entré à la Comédie-Française en 1800 ; sociétaire en 1800 ; retraité en 1830.
Originaire du Périgord, il fait ses études à Bordeaux où ses professeurs encouragent son goût pour le théâtre. Il est à vingt ans l'auteur d'une tragédie. En 1797, il quitte Montpellier et les études médicales qu'il a entreprises pour complaire à ses parents et suit une troupe ambulante. Recommandé au directeur Barras par Raynouard, futur auteur des Templiers, il devient à Paris l'élève de Dugazon qui lui obtient un ordre de début à la Comédie-Française.
Lafon débute donc, en 1800, dans le rôle d'Achille d'Iphigénie. Il fait grand effet par son élégance et sa chaleur communicative et conquiert le public féminin. Immédiatement, on l'oppose à Talma, alors en pleine ascension. De nombreuses intrigues et la comparaison intempestive de deux tempéraments tragiques essentiellement différents créent une rivalité qui ne s'éteindra qu'à la mort de Talma, dont la gloire a supplanté dès 1806 celle de Lafon. Le bouillant Gascon n'appellera plus désormais son rival que « l'otre », ce qui ne l'empêchera pas de prononcer sur la tombe de Talma un émouvant discours de réconciliation posthume. Ses essais dans la comédie sont moins heureux que ses interprétations tragiques (Clitandre des Femmes savantes, Alceste du Misanthrope...). Il réussit surtout dans les rôles brillants des tragédies de Voltaire : Orosmane (Zaïre), Tancrède, Vendôme (Adélaïde Du Guesclin), tandis que Talma est plus à l'aise dans Oreste ou dans Hamlet.
Parmi les tragédies néo-classiques créées par Lafon, souvent d'ailleurs en compagnie de Talma, citons les grands succès que furent Les Templiers de Raynouard, le protecteur de sa jeunesse, en 1805, et Hector de Luce de Lancival.
Il professe au Conservatoire, de 1805 à 1831, et participe en 1808 au voyage d'Erfurt.
Dans les dernières années de sa carrière, sa diction emphatique, ses nombreuses absences et son caractère irascible et jaloux nuisent à son succès. Il prend sa retraite en 1830, mais sa représentation de retraite n'aura lieu que neuf ans plus tard. En 1834, il est sollicité pour prononcer le discours d'inauguration de la statue de Corneille à Rouen.
Il se retire ensuite à Bordeaux, où il meurt en 1846.
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