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Richelieu
Richelieu
René Char / Albert Camus
2010-06-01 00:00:00 2010-06-01 00:00:00
La Maison de Molière célèbre deux des plus grands écrivains du XXe siècle. Sous le regard de Muriel Mayette-Holtz, metteur en scène et administrateur général, la Comédie-Française fait entendre la relation épistolaire des deux poètes et résistants français : René Char et Albert Camus.
Écrivains acharnés dans l’élaboration d’une parole novatrice, engagée et contradictoire, Char et Camus correspondent de 1946 à 1959, livrent et partagent leurs combats, leurs visions de l’œuvre à accomplir, leurs projets et leurs travaux communs. À travers deux cents lettres publiées par les éditions Gallimard, les deux hommes échangent, et construisent par leur correspondance une parole paradoxale, obscure et éclairante, à la fois solitaire et fédératrice. Parole du mystère et de l’indignation pour Char ; parole du réel et de la révolte pour Camus. Héritier des grandes voix, René Char se situe avec humour « entre le Troubadour, Villon, Shakespeare, Racine, Chateaubriand, Nietzsche, Rimbaud, Apollinaire, Claudel, Rilke, Kafka, Héraclite et Monsieur Verdoux. »
Né en 1907, mort en 1988, René Char, attaché au paysage natal de son Vaucluse et de l’Isle-sur-la-Sorgue, construit ses familles, mais rompt avec plusieurs. Il rencontre Éluard, Breton, Aragon. Le mouvement surréaliste le consacre parmi ses plus jeunes partisans. À 27 ans pourtant, Char prend ses distances avec le dogme et l’écriture automatique auxquels il préfère un « âpre ascétisme allégorique. » L’auteur du Marteau sans maître travaille à la composition d’une œuvre en phase avec le regard qu’il porte sur le monde. Mobilisé, il entre dans la résistance au début des années quarante, porte le nom de Capitaine Alexandre, écrit dans le maquis. À la sortie de la guerre, il suggère à Jean Vilar la création d’un festival de théâtre, à Avignon. Il se lie alors d’amitié avec Albert Camus.
Né en Algérie à l’automne 1913, l’auteur deLa Peste, du Malentendu ou de Caligula, renonce à l’enseignement de la philosophie pour se consacrer au journalisme et à l’écriture. Engagé, il bouleverse la vie culturelle et politique française des années cinquante, subit les traumatismes de la guerre d’Algérie sans en connaître la fin. Il meurt dans un accident de voiture en 1960. Trois ans plus tôt, il reçoit le prix Nobel de littérature pour l’ensemble d’une œuvre « qui met en lumière, avec un sérieux pénétrant, les problèmes qui se posent de nos jours à la conscience des hommes. » Il déclare alors : « ma patrie, c’est la langue française. » Camus rompt avec Sartre, quand René Char s’éloigne des surréalistes. Camus se passionne pour le théâtre mais n’écrit pas de poésie, quand Char n’approche que rarement l’écriture théâtrale.
Leur correspondance allie deux univers complémentaires, où se manifeste un engagement partagé dans la parole donnée d’homme à homme, d’éthique à éthique. Jamais facile ni séductrice, la parole de Camus et de Char relève d’un effort destiné à élever la conscience. L’écriture est ce travail, leur correspondance en est le témoignage.
En partenariat avec le Centre national du livre.
Les réservations pour les Cartes et les Individuels se feront uniquement sur Internet et par téléphone au 01 44 58 15 15 (du lundi au samedi de 11h à 18h). Aucune place ne sera vendue aux guichets avant septembre pour la saison 2025-2026
Vous pourrez télécharger la brochure et le calendrier à l’issue de la retransmission
En raison des mesures de sécurité renforcées dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.
Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur ou spectatrice se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.