Parcours d'un académicien

Aurélien Hamard-Padis metteur en scène-dramaturge de l’Académie pour la saison 2019-2020.

Aurélien Hamard-Padis a été l’académicien metteur en scène-dramaturge de l’Académie pour la saison 2019-2020.
Sa relation avec le théâtre commence comme spectateur, puis en tant que comédien, d’abord dans un cadre amateur.
Lors de son cursus de hautes études scientifiques, il intègre l’association de théâtre de Centrale à Nantes et se souvient : « Pendant ces trois années d'études j’ai suivi les cours d’une intervenante absolument formidable, Morgane Nectoux, et ça m’a donné envie d’essayer, de me lancer. »
Il intègre alors la classe de Sophie Lagier au Cours Florent. Ces années d’apprentissage et ses rencontres le mènent à la mise en scène. Il suit ensuite le master de dramaturgie et de mise en scène à l'Université Paris Nanterre et réalise un stage à la Comédie-Française auprès de la metteuse en scène Marie Rémond sur le spectacle Le Voyage de G. Mastorna. « C’était une expérience très enthousiasmante. J’étais ravi de découvrir le travail de Marie, de rencontrer les comédiens, de voir comment ça se passait dans cette Maison que je connaissais depuis longtemps en tant que spectateur, c’était comme un rêve. »

Pour aller plus loin dans cette découverte, il postule alors à l’Académie où il est reçu comme metteur en scène-dramaturge.
Il commence par jouer dans La Vie de Galilée, avec l’ensemble de la promotion « Ça nous a permis de travailler ensemble, de nous côtoyer, de nous rencontrer dès le début de la saison. »

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  • La Vie de Galilée © Vincent Pontet

Son année est également marquée par sa collaboration avec Arnaud Desplechin sur Angels in America. « C’était passionnant parce qu’Arnaud a non seulement un regard extraordinaire de metteur en scène sur l’œuvre qu’il veut défendre, mais également, et c’est une qualité rare, une maîtrise totale du temps, de l'espace et du projet dans sa globalité. Et pourtant, tout ce qui semble compter pour lui en répétition c’est d’être attentif aux parcours et au jeu des comédiens, tout en respectant énormément la technique. »

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  • Photo de répétitions de Angels in America © Christophe Raynaud de Lage

Il participe également avec Maëlle Poésy à la création de 7 minutes de Stefano Massini, partition chorale sur le fonctionnement d’un groupe, le cheminement de onze femmes qui doivent prendre une décision avec des conséquences immédiates sur le travail et la vie de deux cents autres. Projet qui a avorté pour cause de confinement. « C’était formidable de porter ces paroles-là. Le travail de construction d’un chœur à onze, qui se joue aussi dans le silence, les rapports que tu peux créer entre les personnages, la construction des parcours à travers les corps et l’espace, c’était passionnant. »

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  • Photo de répétitions de 7 minutes © Vincent Pontet

Dans la collaboration artistique, il trouve intéressant de se mettre réellement au service du projet d’un artiste afin de l’accompagner au mieux dans la mise en lumière de son univers et de sa sensibilité.

Le Bureau des lecteurs, comité de lecture de textes contemporains, rythme aussi son emploi du temps « On lit une douzaine de pièces tous les un à deux mois et on se retrouve pour en discuter. C’est très enthousiasmant de voir ce qui s’écrit concrètement aujourd'hui, ce qui se traduit, et que des regards très différents sur ces œuvres puissent se confronter. J’ai dirigé trois lectures cette saison et c’était assez fou. Les comédiens de la Troupe sont très généreux, enthousiastes et curieux de ces écritures contemporaines, c’est extrêmement agréable de travailler là-dessus avec eux, ils se lancent sans filet. »

Tout au long de la saison, le projet qui l’anime de surcroît est la mise en scène du Roi s’amuse, pièce de Victor Hugo pour laquelle il dirige ses camarades interprètes de l’Académie dans un projet collectif, en collaboration avec ses acolytes scénographe Chloé Bellemère et costumière Claire Fayel. Ce partage, le croisement de regards et de sensibilités, le travail en groupe, le contraste, la nuance, c’est ce qui le touche au théâtre : « Tout me nourrit et, en répétition, j’essaie d’être fidèle à ma sensibilité en restant ouvert à ce qui se joue au présent. Cette pièce est un gros défi pour tout le monde. Il y a beaucoup de bienveillance, d’écoute et une énorme envie de travailler et de bien faire, ce qui fait qu'on s’amuse énormément, on interroge cette langue, on travaille les émotions. » Malheureusement, pour cause de reconfinement, le spectacle n’a pas pu être joué fin octobre.

À la Comédie-Française il est surtout marqué de voir les comédiens réussir à se maintenir au présent dans leur travail au quotidien et laisser leur jeu être modifié par leur écoute les uns des autres. « C’est ça qui me bouleverse : quand tu arrives en tant que spectateur à te projeter dans l’un ou dans l’autre personnage, je trouve que ça te rend plus ouvert. J’adore pouvoir m’interroger sur la façon dont les rapports humains se jouent, s’entremêlent, se croisent et s’influencent. »

Aurélien a de nombreux projets de mises en scène et, bien que diplômé de l’Académie depuis fin octobre, il ne quittera pas tout de suite la Maison « C’est un plaisir absolu de pouvoir continuer à collaborer avec des gens que j’admire. »

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  • Portrait © Stéphane Lavoué
13 November 2020

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