Jean
Martinelli

396e sociétaire

Entré à la Comédie-Française en 1930 ; sociétaire en 1937 ; retraité en 1950.

Jean Martinet, dit Jean Martinelli, doit sans doute à ses parents, les chanteurs Charles et Germaine Martinelli, cette voix grave et vibrante qui le rendait reconnaissable entre tous dans les postsynchronisations. Élève de Leitner au Conservatoire, il remporte deux prix, en 1930, et est engagé à la Comédie-Française « pour les seconds rôles dans la tragédie et la comédie et les utilités ».

Il débute dans Don Carlos (Hernani). Très rapidement, il prête sa haute taille et son allure aux jeunes premiers du répertoire (Molière, Marivaux, Beaumarchais) et s'attaque aux grands premiers rôles romantiques : les Perdican et Octave de Musset, ainsi qu'un truculent Don César de Bazan (Ruy Blas). Il incarne en 1938, lorsque Cyrano de Bergerac entre au répertoire de la Comédie-Française, un fringant Christian de Neuvillette, avant de prendre plus tard le rôle-titre.

Il fait de nombreuses créations : Bolivar de Supervielle, Le Sang de Danton de Saint-Georges de Bouhélier, Asmodée de Mauriac, Martine de Jean-Jacques Bernard. Il crée le Vice-roi du Soulier de satin de Claudel, Louis XIV du Lever du soleil de François Porché et Simone, le Préfet de Chacun sa vérité de Pirandello, Sylvain de Tricolore de Lestringuez... Il reprend L’Homme de cendres d'André Obey, La Belle Aventure de de Flers et Caillavet, Maman Colibri d'Henri Bataille, Les Marionnettes de Pierre Wolff.

Il joue Egas Coelho dans La Reine morte. Il met en scène plusieurs Marivaux : La Dispute et La Surprise de l'amour, ainsi qu'une comédie de Pigault-Lebrun : Les Rivaux d'eux-mêmes. En 1950, après vingt années de services, il quitte la Comédie-Française. Depuis, il n'a cessé de jouer, sur les boulevards, en tournées, dans les festivals. Interprète de Marcel Aymé, de Jean Anouilh, il a joué les classiques, français et étrangers, les auteurs antiques, il a fait du cinéma et de la télévision. Il fut notamment le pittoresque grand-père « cabot » de La Famille Cigale ou un Staline hallucinant de ressemblance, dans La Mort de Staline.

Il disparaît, après une carrière riche de toutes les expériences. Les enfants des années 1960 se souviendront sans doute de la voix profonde et débonnaire de Nounours… (Bonne nuit les petits à la télévision).

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