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Richelieu
Richelieu
Bruno Raffaelli /...
2008-10-20 00:00:00 2008-10-20 00:00:00
Bruno Raffaelli, Michel Vuillermoz, Pierre Vial et Dominique Constanza lisent Hugo, Yourcenar, Balzac ou Daudet. Sur le plateau majestueux de la Salle Richelieu, quatre grandes figures de la Comédie-Française font entendre les mots de leurs auteurs, maîtres, écrivains favoris, poètes complices ou dramaturges de référence. Une voix, des mots ; quatre lectures en toute simplicité.
Après Marcel Proust, Rudyard Kipling, Rainer Maria Rilke et Yves Charnet en 2007/2008, par les voix des comédiens Guillaume Gallienne, Cécile Brune, Christine Fersen et Denis Podalydès, quatre nouveaux rendez-vous sont fixés dans l’année, au cours desquels un des membres de la maison de Molière se révèle à travers ses choix de lectures, ses affinités, ses exigences littéraires ou ses connivences théâtrales.
« Monsieur Seguin n’avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres... »
J’entends encore aujourd’hui les accents de la voix de Fernandel racontant la terrifiante et fantastique histoire de la petite chèvre qui avait lutté toute la nuit contre le loup, et qui au matin, épuisée, avait dû se résoudre à être dévorée. Je découvris ainsi la littérature et son alchimie sur l’imaginaire des enfants. N’y avait-t-il pas dans le récit épique de cette lutte éperdue, et perdue d’avance, un parfum trouble qui tenait en haleine le petit provincial que j’étais ? Cette lutte devait certainement en cacher d’autres, plus profondes, plus intimes. Peut-être le combat intérieur d’Alphonse Daudet, partagé entre les sirènes du succès parisien et l’appel poétique des ailes imaginaires du moulin de Fontvieille.
Bruno Raffaelli, sociétaire de la Comédie-Française
Alphonse Daudet, « d’après nature »
Il a vingt-six ans quand il réunit les figures pittoresques, animalières et morales des Lettres de mon moulin. Alphonse Daudet annonce en préambule, par un acte de vente, qu’il a choisi d’acquérir un vieux moulin, sous les ailes duquel il envoie balader ses rêveries, et sa jeune nostalgie d’une France à l’accent méridional. Orfèvre et paysagiste, le conteur né à Nîmes observe ses semblables, en dresse des portraits tendres mais lucides. Inventeur de fables et de ballades en prose, le Parisien convoque dans un souffle malicieux les paysages de sa Provence natale, ses visages marqués par le vin, la candeur ou la bêtise, et ses désormais légendaires paraboles avec bêtes, telles La Chèvre de Monsieur Seguin ou La Mule du pape. Dans ses Lettres encore, le désespoir du « curé de Cucugnan » et la misère de « l’homme à la cervelle d’or » annoncent la trilogie Tartarin de Tarascon, Tartarin sur les Âlpes et Port-Tarascon. Sa devise était « d’après nature. » Auteur du Petit Chose, son premier roman publié en 1868, ou de L’Arlésienne, drame en trois actes tiré des Lettres de mon moulin, membre de l’Académie Goncourt dès sa création, Alphonse Daudet meurt à Paris en 1897.
Pierre Notte, secrétaire général de la Comédie-Française
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