La Maison

Vision artistique, art du choix
L’administrateur général de la Comédie-Française est nommé pour 5 ans par le/la président(e) de la République, sur proposition du/de la ministre de la Culture.
Il est désigné sur la base d’un projet artistique et stratégique pour la Comédie-Française.

Ses responsabilités artistiques sont nombreuses :
– la programmation artistique des trois salles et hors les murs
– le choix des œuvres et, en lien avec le Comité de lecture, l’enrichissement du Répertoire
– le choix des metteurs en scène et la constitution des distributions
– l’engagement des comédiens amenés à intégrer la Troupe en tant que pensionnaires

Au service d’une grande « Maison »
En tant qu’institution publique dédiée à l’art dramatique, la Comédie-Française est tout à la fois affaire :
– de création et d’aventures artistiques
– d’histoire à faire vivre et à prolonger
– de patrimoine à protéger et à partager

Les rôles d’un chef d’établissement public
L’administrateur général dirige l’établissement (EPIC, Établissement public à caractère industriel et commercial). À ce titre, il préside le Comité d’administration, l’Assemblée générale des sociétaires et le Comité de lecture, les Conseils d’administration des deux filiales de la Comédie-Française (Théâtre du Vieux-Colombier et Studio-Théâtre), les instances sociales.

Avec à ses côtés le directeur général des services (nommé, sur sa proposition, par le/la ministre de la Culture), sa responsabilité recouvre au-delà de sa stratégie artistique :
– la conduite générale du théâtre
– la gestion sociale, administrative et financière
– la politique d’action culturelle, pédagogique et d’accueil du plus large public
– les relations extérieures, la conduite des partenariats et le développement du mécénat...

Administrateur général de la Comédie-Française, Clément Hervieu-Léger est comédien, metteur en scène et pédagogue. Formé au Conservatoire du Xe arrondissement de Paris, dans la classe de Jean-Louis Bihoreau, il joue à la Comédie-Française pour la première fois en 2000 dans L’Avare de Molière par Andrei Serban. Il entre dans la Troupe en 2005 et en devient le 533e sociétaire en 2018.

Cette saison, il signe avec L’École de danse de Carlo Goldoni, sa sixième mise en scène avec la Troupe, après Le Misanthrope et La Critique de l’École des femmes de Molière, La Cerisaie de Tchekhov, L’Éveil du printemps de Wedekind et Le Petit-Maître corrigé de Marivaux.

Avec la Compagnie des Petits Champs, qu’il fonde avec Daniel San Pedro en 2010, il monte de nombreux spectacles dont, à l’automne 2025, Nous, les héros de Jean-Luc Lagarce au Théâtre des Bouffes du Nord, où il avait présenté Une des dernières soirées de carnaval de Goldoni (Grand prix du théâtre du Syndicat de la critique 2020) et L’Épreuve de Marivaux. Il présente récemment On achève bien les chevaux d’après Horace McCoy avec le Ballet de l’Opéra national du Rhin, monte Tourgueniev (Un mois à la campagne) au Théâtre des Célestins ainsi que Molière (Monsieur de Pourceaugnac) et Jean-Luc Lagarce (Le Pays lointain) au Théâtre national de Strasbourg. À l’opéra, il met en scène La Didone de Cavalli et Mitridate de Mozart, Les Éclairs de Philippe Hersant et assure la dramaturgie de La Source pour le chorégraphe Jean-Guillaume Bart. Il entretient un compagnonnage de dix ans avec Patrice Chéreau qu’il assiste notamment à la mise en scène de Così Fan Tutte. Dramaturge de Tristan et Isolde, il joue dans son film Gabrielle et dans sa mise en scène de Rêve d’automne de Jon Fosse au musée du Louvre. Ils signent ensemble J’y arriverai, un jour (Actes Sud) et Les Visages et les Corps (Flammarion). Comédien, il joue récemment dans Le Suicidé d’après Nicolaï Erdman par Stéphane Varupenne, il est Dorante dans Le Bourgeois gentilhomme de Molière par Valérie Lesort et Christian Hecq, Robespierre dans La Mort de Danton de Georg Büchner pour Simon Delétang tandis qu’Ivo Van Hove le distribue dans le rôle de Günther von Essenbeck dans Les Damnés et Arnaud Desplechin dans celui de Prior Walter dans Angels in America de Tony Kushner. Il travaille également avec Lilo Baur (La Puce à l’oreille de Feydeau, La Tête des autres de Marcel Aymé, Le Mariage de Gogol), Denis Podalydès (Lucrèce Borgia de Hugo, Cyrano de Bergerac de Rostand, Fantasio de Musset), Jean-Pierre Vincent (Ubu roi de Jarry, Dom Juan de Molière) ou encore Marcel Bozonnet dans Tartuffe de Molière et Anne Delbée dans Tête d’Or de Claudel. Il tourne au cinéma dans Sarah Bernhardt. La Divine de Guillaume Nicloux, La Passion de Dodin Bouffant de Trần Anh Hùng, Frère et Sœur d’Arnaud Desplechin et dans Dom Juan et Sganarelle de Vincent Macaigne (« Le Cinéma de la Comédie-Française », Madelen/Ina). Clément Hervieu-Léger enseigne le théâtre à l’école de danse de l’Opéra national de Paris. Il préside depuis 2021 la Société d'Histoire du Théâtre.