Empreintes d’animaux sur la scène de la Comédie-Française
Les bêtes de scène ont, par leur simple évocation, envahi le plateau dès l’Antiquité. À la Comédie-Française, lorsqu’un animal, le plus souvent fauve ou oiseau, fait les gros titres au XIXe et au début du XXe siècle, c’est pour illustrer par l’image le caractère des protagonistes, comme Maman colibri d’Henry Bataille. Et sil’auteur dote de parole un personnage animal, des artifices doivent donner l’illusion de l’animalité, du costume naturaliste (La Forêt mouillée, 1930) au masque esthétisant (Les Fables de La Fontaine, 2004).
À partir du XXe siècle, l’animalité, plus présente sur les plateaux, l’est notamment en chair et en os. De nombreux animaux,domestiqués ou non, qui jouent un rôle accessoire ont, pour plus de vraissemblance,foulé le plateau et volé dans la cage de scène : chiens, chevaux, canards,papillons, pigeons, canaris...
Bêtes sur scène ou bêtes de scène, l’animal et le comédien amènent le spectateur à méditer sur sa propre bestialité et son humanité.
La porosité entre animalité et humanité peut être rendue plus perméable par le metteur en scène qui en exploite les potentialités ludiques, en transposant par exemple la ville idéale de Coucou-les-Nuées (Les Oiseaux, 2009) sur la place Colette, devant la Comédie-Française (Coucou-sur-scène) où se sont établis les « comedienzeaux ».De même, la scène fait l’animal lorsque le comédien se métamorphose en verrat par la seule illusion du jeu théâtral (Mystère bouffe et fabulage, 2010). La bestialité décelable dans le costume est parfois inexistante ou réduite au strict minimum des caractères éternellement identifiables : la queue en tire-bouchon (Les Trois petits cochon, 2012), la main couverte de fourrure, les bois et la pelisse (Le Loup, Le Cerf et le Chien de Marcel Aymé, 2009 et 2016), la gestuelle de l’acteur achevant la métamorphose.
En raison des mesures de sécurité renforcées dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.
Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur ou spectatrice se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.
