La Comédie-Française au Théâtre aux Armées

La Comédie-Française au Théâtre aux Armées

SOUVENIRS DU FRONT (1916-1919)

La rencontre des comédiens qui passent et des soldats qui s’en vont.

Béatrix Dussane

La guerre déclarée en 1914 s’enlisait dans un combat de tranchées, dont l’horreur n’avait pas encore ému les Parisiens. Les théâtres, un temps fermés, avaient rouvert sporadiquement et les spectacles, si patriotiques qu’ils fussent, ne donnaient qu’une lointaine idée de ce qui se passait réellement à deux ou trois cents kilomètres de la capitale. On commença par donner des représentations en hommage, puis au bénéfice de ceux qui étaient engagés dans la bataille. Sur le front même, les soldats organisaient entre eux des soirées récréatives, utilisant, pour l’amusement du plus grand nombre, les talents de quelques-uns de leurs camarades.
Émile Fabre, nommé administrateur général de la Comédie-Française en remplacement d’Albert Carré, mobilisé, eut l’idée, se souvenant du Théâtre du Maréchal de Saxe qui, au XVIIIe siècle, divertissait les troupes aux abords des champs de bataille, de créer un Théâtre aux Armées. N’y participeraient que des volontaires, issus de tous les milieux du spectacle ; ils tourneraient dans les cantonnements et les hôpitaux proches du front. Une fois obtenus, non sans difficultés, les autorisations et le soutien des autorités civiles et militaires, les représentations purent commencer. La première eut lieu le 9 février 1916 au Crocq.
Au début, les plus grandes vedettes, comme Sarah Bernhardt, Cécile Sorel ou le chanteur Mayol, donnèrent de leur personne. Une fois la routine installée, des habitués constituèrent des troupes hétéroclites mais enthousiastes. Plus de trois cents artistes participèrent ainsi à plus de 1 200 représentations. De nombreux documents témoignent de cette aventure singulière : articles de presse, photographies, dessins, programmes et menus, lettres, poèmes et surtout les journaux intimes de quelques comédiennes, dans leur émouvante compassion. Ce fonds, d’une richesse extrême et d’une touchante authenticité, mérite, en ces années de commémoration de celle qui fut baptisée « la Grande guerre », d’évoquer, dans un dépaysement total, cette petite épopée qui vit les histrions parisiens risquer leur vie et leur santé pour aller distraire pendant quelques heures ceux qui vivaient l’enfer au quotidien.

Les témoignages écrits et iconographiques, variés et nombreux, feront ainsi revivre l’atmosphère de ces tournées pas comme les autres, destinées à un public inattendu.

Commissariat, texte et cartels de Jacqueline Razgonnikoff

Informations pratiques

Exposition réalisée par les musées d’Orléans, en partenariat avec la Comédie-Française.
Commissariat scientifique : Jacqueline Razgonnikoff, historienne du théâtre

Les collections iconographiques de la Comédie-Française sont présentées dans la base La Grange, accessible en ligne https://www.comedie-francaise.fr/fr/base-la-grange

Location : 700 €HT/mois (envoi des 50 fichiers numériques .jpg)

Pour tout renseignement, s’adresser à Mélanie Petetin au 01 44 58 14 78
- melanie.petetin@comedie-francaise.org

Copyright à indiquer sous les reproductions : ©Coll. Comédie-Française

L’utilisation de ces images est strictement limitée à cette exposition. Toute autre utilisation nécessitera une autre demande auprès de la bibliothèque-musée de la Comédie-Française.

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ATTENTION

Ouverture des réservations pour les représentations du mois de juillet Salle Richelieu :

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VIGIPIRATE

En raison du renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.

Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.

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