La Comédie-Française et le Conservatoire national d’art dramatique

La Comédie-Française et le Conservatoire national d’art dramatique

La création de la Comédie-Française et de l’Académie Royale de musique illustre l’intérêt du pouvoir royal pour ces arts et les Comédiens-Français bénéficient des faveurs de la cour de Louis XIV. Pourtant, seuls la musique et le chant profitent d’un enseignement institutionnel, l’art dramatique étant alors transmis par filiation, auprès des aînés.

En 1756, Lekain, Bellecour et Préville – grandes figures de la Comédie-Française – établissent les règles d’une future École Royale dramatique qui ne verra jamais le jour. Mais en 1784, est créée l’École royale de chant et de déclamation. Cette école formant à l’Académie Royale de Musique dispense des cours de déclamation aux jeunes chanteurs d’opéra. Molé, sociétaire de la Comédie-Française, est le premier professeur de « déclamation et du jeu de théâtre ». À l’École de Musique est jointe, deux ans plus tard, une École de Déclamation « destinée à former des acteurs pour le Théâtre-Français » mais fermée pendant la Révolution.

Elle renaît avec Napoléon, grand admirateur de Talma, qui crée, par décret (1808), deux Écoles spéciales établies dans le Conservatoire de musique : celle de Musique et celle de Déclamation où les professeurs sont des comédiens issus principalement de la Maison de Molière. Le décret de Moscou (1812) rattache encore plus étroitement l’enseignement du Conservatoire à la Comédie-Française et ce, jusque dans les années 1970 où l’administrateur peut choisir des stagiaires qui ne peuvent décliner l’offre et qui s’engagent à être pensionnaire pendant deux ans. Les lauréats des concours de sortie sont régulièrement invités à entrer à la Comédie-Française. Sous la direction de Jacques Rosner (1974-1983), le cordon ombilical est coupé. Le Conservatoire n’est plus « l’école de la Comédie-Française » mais demeure néanmoins un vivier de talents précieux grâce à sa mission qui est « non seulement de conserver mais aussi d’armer le jeune acteur de techniques nouvelles […] » (Jean-Pierre Miquel en 1986).

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Dans cette exposition, les photographies et archives de personnalités de la Comédie-Française illustrent le lien organique entre les deux institutions théâtrales, à travers des figures marquantes de leur histoire partagée : leurs directeurs communs (Pierre-Aimé Touchard, Jean-Pierre Miquel et Marcel Bozonnet qui passèrent de la direction du Français à celle du CNSAD, ou inversement) et des Comédiens-Français, qu’ils soient anciens élèves ou professeurs reconnus : Talma, Rachel, Georges Le Roy, Louis Jouvet, Béatrix Dussane, Antoine Vitez…

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