Gustave-Hippolyte
Worms

303e sociétaire

Entré à la Comédie-Française en 1858 ; départ de 1863 à 1877 ; sociétaire en 1878 ; retraité en 1900.

Son père était contrôleur à l'Opéra-comique et lui fut apprenti typographe avant de suivre au Conservatoire les leçons de Beauvallet. Deuxième prix de Comédie et accessit de Tragédie en 1857, il débute à la Comédie-Française en 1858 dans le rôle de Valère (Tartuffe), engagé pour doubler Delaunay dans les jeunes premiers. Il interprète les Damis et autres Cléante de Molière, le jeune premier de Moi ! de Labiche et crée avec succès le Duc Job de Léon Laya. Proposé au sociétariat fin 1863 par le Comité d'administration, sa nomination n'est pas ratifiée par le ministre, qui lui préfère la belle Édile Riquer. Il donne sa démission et accepte un engagement au théâtre Michel de Saint-Pétersbourg.

Onze années de succès dans les tout premiers rôles en font un acteur prestigieux et incontesté. Lorsqu'il revient à Paris, en 1875, c'est au Gymnase qu'il fait sa rentrée, dans Armand Duval de La Dame aux camélias (Alexandre Dumas fils) et qu'il crée Ferréol de Victorien Sardou. Une dernière saison à Saint-Pétersbourg, en 1876, après quoi il fait à la Comédie-Française un retour triomphal pour l'entrée au Répertoire du Marquis de Villemer de George Sand. Il remporte un très grand succès dans Don Carlos d'Hernani, aux côtés de Sarah Bernhardt, et il est nommé d'emblée sociétaire à part entière en 1878. Acteur « vrai », champion du naturel et de la sincérité, distingué et expressif, il est le digne successeur de Delaunay dans le Coelio des Caprices de Marianne et dans Le Sphinx d'Octave Feuillet. Interprète privilégié des grands auteurs contemporains, d’Émile Augier à Édouard Pailleron, il joue Alexandre Dumas fils (Le Fils naturel, La Princesse de Bagdad, Denise, Francillon, L’Ami des femmes...). Il crée les Rantzau d'Erckmann-Chatrian, Smilis de Jean Aicard, La Souris et Cabotins ! d'Édouard Pailleron, Le Flibustier de Jean Richepin, Froufrou de Meilhac et Halévy, etc.
Dans le répertoire classique, il est un Alceste de grande allure, après avoir joué les petits marquis du Misanthrope.

Professeur au Conservatoire, où il s'attache à développer chez ses élèves la personnalité intrinsèque de chacun, il forme Marguerite Moréno, Berthe Cerny, Jeanne Delvair, Suzanne Desprès, Marthe Brandès, Louise Lara, De Max, Leitner, Raphaël Duflos, Lugné-Poe... Il crée encore Catherine d'Henri Lavedan, Le Berceau d'Eugène Brieux et La Conscience de l'enfant de Gaston Devore, avant de se retirer après une exceptionnelle représentation de retraite.

Il apparaît une dernière fois en public, quelques mois avant sa mort, en 1910, lors d'une matinée poétique donnée au bénéfice des victimes de l'inondation, en compagnie de sa seconde femme, Blanche Barretta, comme lui sociétaire de la Comédie-Française.

  • Lunettes connectées disponibles à la Salle Richelieu

  • Shop

ATTENTION

Ouverture des réservations pour les représentations du mois de juillet Salle Richelieu :

  • MER 20 MARS à partir de 11h

VIGIPIRATE

En raison du renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.

Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.

vigipirate-urgenceattentat2