Hommage à Robert Hirsch

420e sociétaire, entré à la Comédie-Française en 1948.

Rares sont ceux qui l'ont connu en activité dans notre théâtre puisque notre doyenne de la troupe, Claude Mathieu, est entrée dans notre maison plusieurs années après son départ.

Pourtant, la trace qu'il a laissée dans la mémoire de notre maison et dans l'imaginaire des spectateurs est puissante et toujours vivace.

Il était le 420e sociétaire de la maison de Molière. Il y était entré en 1948, avait été nommé sociétaire en 1952, puis honoraire en 1974. On récompense généralement par l'honorariat les sociétaires qui ont servi, représenté notre théâtre de manière forte et exemplaire. Robert Hirsch a fait mieux, pour beaucoup il l'a littéralement incarnée, en a été l'expression et le génie. Héraut d'une génération extraordinaire, d'une époque glorieuse de notre théâtre restée dans la mémoire de beaucoup de spectateurs, il pouvait tout jouer - de la tragédie à la pure comédie, passant des valets histrioniques de Molière aux figures drolatiques de Feydeau, de la tragédie racinienne aux rois torturés de Shakespeare - acteur génial, fou et singulier, il a marqué de sa forte empreinte nombre de rôles du répertoire qu'encore aujourd’hui il n'est pas simple de réinvestir après lui. Si l'on demandait au public de citer, au hasard d'une sortie de théâtre, un comédien de la maison de Molière, son nom viendrait encore dans une proportion écrasante. Il était une légende de son vivant, rare et curieux privilège.

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Je sais qu'il a gardé jusqu'au bout un rapport passionné et contrarié avec la Comédie-Française, une passion complexe, celle des grandes histoires. Il représentait aux yeux de beaucoup ces années d'insouciance et de joie qu'a connues la France d'après-guerre : légèreté et insolence retrouvées.

Nous perdons une légende, elle continue et s'augmente encore.

Toutes nos pensées attristées et reconnaissantes vont à sa famille et ses proches.

Éric Ruf, administrateur général

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Visuels :

  • Couverture : Britannicus, 1961, Robert Hirsch - photo Jacques Pourchot.
  • Britannicus, 1961, Annie Ducaux, Robert Hirsch - photo Jacques Pourchot
  • Becket ou l'honneur de Dieu, 1971, avec Hirsch, Descrières - photo Claude Angelini
Article publié le 20 novembre 2017
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