330e sociétaire
Entré à la Comédie-Française en 1887 ; sociétaire en 1896 ; retraité en 1919.
Deux premiers prix (Tragédie et Comédie) en 1887, au Conservatoire, dans la classe de Worms, le font engager à la Comédie-Française où il débute dans le rôle de Don Carlos d'Hernani. Il joue les premiers rôles dans les deux genres, notamment Alceste du Misanthrope et des rôles secondaires exigeant de la « présence » : Pharnace de Mithridate, Don Sanche dans Le Cid, Laërtes dans Hamlet. Il reprend avec succès le rôle de Fabrice, créé par Bressant, dans L'Aventurière d’Émile Augier.
Sociétaire en 1896, il a participé aux grandes créations de la fin du siècle : Par le glaive de Jean Richepin, La Reine Juana d'Alexandre Parodi, Le Berceau d'Eugène Brieux, Cabotins d’Édouard Pailleron, Les Petites Marques de Boniface, Patrie de Victorien Sardou, etc. Lorsque la Comédie-Française reprend, en 1900, la tragédie de Ponsard, Charlotte Corday, il interprète le rôle ingrat de Robespierre. Comédien fougueux à la voix sonore, il représente à merveille un certain type de « Comédien-Français », alliant technique et tradition. Il a donné des leçons de diction et fut professeur au Conservatoire.
Ce n'est qu'en 1918 qu'il peut enfin jouer des rôles qu'il brigue depuis longtemps, le Gringoire de Théodore de Banville et Don César de Bazan dans Ruy Blas.
Sa représentation de retraite (en 1923) fut des plus brillantes ; on y applaudit aussi bien, outre les Comédiens-Français, le grand pianiste Paderewski que des artistes du music-hall et les célèbres clowns Fratellini.
Suite au renforcement du plan Vigipirate, toute personne se présentant avec une valise ou un sac (hors sac à main) se verra interdire l'accès à l'enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française.
Pour faciliter les contrôles, merci d'arriver au minimum 30 minutes avant le début des représentations.