La Fin du commencement

de Sean O'Casey
Mise en scène Célie Pauthe

Studio

Du 8 décembre 2007 au 20 janvier 2008

Studio

La Fin du commencement

2007-12-08 00:00:00 2008-01-20 00:00:00

Années trente. Le soleil darde ses derniers rayons sur la campagne irlandaise. « L’horloge de la mairie, au loin, sonne huit heures ». Une soirée d’automne ordinaire semble s’annoncer chez les époux Berril.

Le défi lancé par Darry à sa compagne Lizzie, de la suppléer dans les travaux ménagers, rompt instantanément cette quiétude domestique illusoire. Pour le plus grand plaisir du spectateur, leur cuisine devient le théâtre d’une farce endiablée, noire et désopilante, où s’affrontent, se chamaillent et s’entêtent trois irrésistibles anti-héros. Symboles d’une humanité flegmatique, couarde, égoïste et perdue, Darry Berril, et son voisin Barry Derril, totalement myope et affreusement gauche, tentent en vain de relever le défi : « T’énerve pas ! T’énerve pas ! Et le temps qui galope ! »… Grotesques, les deux acolytes gagnés par l’affolement, enchaînent les mésaventures, accumulant maladresses et petites lâchetés. La maison se retrouve sens dessus dessous, démonstration de leur parfaite inaptitude à remplacer Lizzie, qui triomphe.
L.S.-B.


Sean O'Casey, l'auteur
L’œuvre iconoclaste et corrosive de Sean O’Casey, dans le contexte d’une Irlande luttant pour se libérer non seulement du joug anglais, mais aussi d’interdits moraux et de préjugés sociaux écrasants, s’affirme comme l’une des plus originales du XXe siècle. La Fin du commencement, pièce en un acte, écrite en 1934, relève de la farce féroce. Créée en 1937, au théâtre de l’Abbaye, à Dublin, la pièce est traduite pour la première fois en français en 1962 et a été très peu mise en scène depuis. Sous l’apparence d’une clownerie débonnaire, elle offre en réalité une peinture acide, à la fois cruelle et indulgente de la détresse humaine. Joignant la satire au burlesque, Sean O’Casey dénonce, non sans tendresse, la veulerie et la dépendance infantile de l’Irlandais moyen. Les dialogues extrêmement rythmés, mettent en valeur la langue qui résonnait dans les slums de Dublin où l’auteur a grandi, langue au caractère tragi-comique fulgurant.

Célie Pauthe, la metteur en scène
La jeune metteur en scène Célie Pauthe, qui a mis en scène Quartett d’Heiner Müller (distingué du Prix de la révélation théâtrale) etL’Ignorant et le fou de Thomas Bernhard, a été séduite par « ces petites humanités fragiles, maladroites, inefficaces et blessées qui tentent désespérément de tenir droit au milieu du chaos ». Elle y voit un hommage aux grands burlesques : « Il y a dans cette œuvre à la fois la poésie, la tendresse et la justesse de la peinture sociale des premiers Charlot, et les assauts cataclysmiques du monde matériel dont Buster Keaton était sans cesse la cible imperturbable. »
L.S.-B.

Durée

1H SANS ENTRACTE

Salle
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