Les Métamorphoses, la petite dans la forêt profonde

Les Métamorphoses, La petite dans la forêt profonde est une libre adaptation d’une des Métamorphoses relatée au livre VI par le poète latin Ovide (43 av. J.-C. - 17 ap. J.-C.). La fable est tirée de l’histoire de Térée, Procné et Philomèle changés en huppe, en hirondelle et en rossignol. S’inspirant des mythes et des légendes grecques, Ovide, qui a consacré sa jeunesse à célébrer l’amour, entreprend de renouveler son inspiration et s’engage dans l’écriture d’une œuvre vaste et ambitieuse, apte à consacrer le merveilleux. Ce travail de réécriture poétique donne naissance à un long poème, 230 fables soit 15 livres, où s’incarnent Les Métamorphoses. Le lecteur y (re)découvre les héros et les figures antiques dans des aventures fabuleuses dédiées aux transformations légendaires des dieux et des hommes en plantes, minéraux, astres et autres animaux. Ni dieux, ni peine, ni récompense, l’histoire légendaire, familière et cruelle contée ici est une tragédie laïque. Si ce monde enchanté réactive un goût pour le merveilleux, il ne relègue en rien le récit fait de malheurs qui caractérise les grandes épopées. Roi, reine, bateaux, forêt, crime et vengeance, Les Métamorphoses, La petite dans la forêt profonde renouent avec l’imaginaire populaire, celui des grandes frayeurs, des petits chaperons, des buissons qui indiquent le chemin, et du grand méchant loup.

Philippe Minyana, l'auteur
Le mythe de Philomèle et de sa transformation en rossignol n’a eu de cesse d’inspirer les créateurs et plus particulièrement les écrivains, au premier chef Shakespeare pour Titus Andronicus. Auteur de Inventaires, Drames brefs, Chambres ou Voilà, Philippe Minyana revisite aujourd’hui le mythe et travaille une écriture condensée, laconique, d’une extrême densité. Après Anne-Marie présentée à Théâtre Ouvert,La Maison des morts mise en scène par Robert Cantarella au Théâtre du Vieux-Colombier, il écrit Les Métamorphoses, La petite dans la forêt profonde et retrouve avec complicité la comédienne Catherine Hiegel.

Marcial Di Fonzo Bo, le metteur en scène
Dans cette adaptation contemporaine du mythe, Marcial Di Fonzo Bo porte à son apogée le caractère résolument visuel de la langue d’Ovide. Maître dans l’art de la représentation, tour à tour acteur, scénographe ou metteur en scène, Marcial Di Fonzo Bo, né en 1968 à Buenos Aires, s’affirme comme une figure incontournable de la scène théâtrale. Fondateur du Théâtre des Lucioles en 1994, sa présence lors du festival d’Avignon 2006 fait événement. Il y présente trois œuvres de Copi et conçoit des installations à partir de ses dessins. Initiateur de projets et artiste multiforme, il a monté notamment, lors de la saison 2007/2008, La Estupidez de Rafael Spregelburd, pièce inspirée des Sept Péchés capitaux de Jérôme Bosch.

Coproduction théâtre2gennevilliers – Centre Dramatique National de Création Contemporaine / Comédie-Française – Studio-Théâtre.

La pièce Les Métamorphoses a été créée le 14 mai 2008 au théâtre2gennevilliers – Centre Dramatique National de Création Contemporaine. En co-réalisation avec le Studio-Théâtre et la Comédie-Française, le théâtre2gennevilliers présentera du 19 septembre au 5 octobre 2008 Le Début de l’A., texte et mise en scène de Pascal Rambert, spectacle créé le 27 janvier 2005 au Studio-Théâtre de la Comédie-Française. Avec Audrey Bonnet et Alexandre Pavloff, sociétaire de la Comédie-Française.