39e sociétaire
Entré à la Comédie-Française en 1686 ; sociétaire en 1686 ; retraité en 1705.
D'origine provençale, petit-neveu de François Du Périer, à qui Malherbe dédia ses célèbres Stances, il se retrouve, on ne sait pour quelles raisons, valet chez Molière à qui il rend quelquefois le service de figurer dans ses comédies. Après la mort de Molière, ayant épousé la fille d'un membre de la compagnie, il joue à Rouen, dans une troupe de campagne, puis en 1681/1682 en Hollande, dans la troupe du prince d'Orange dirigée par Brécourt, oncle de sa femme, enfin, à Paris chez Roselis. Il figure en 1685 dans Polyeucte à la Comédie et est reçu, sans débuts, en 1686, après la mort subite de Rosimond, pour jouer les « manteaux ».
Comédien médiocre – Tralage raconte qu'il fut copieusement sifflé par le parterre dans George Dandin –, mais utile parce qu'il accepte les petits rôles, il s'intéresse surtout aux affaires. Dès 1699, il entreprend des procès, crée des sociétés, devient actionnaire de la Compagnie des Indes, mais surtout il introduit en France l'usage des pompes à incendie importées de Hollande. Après sa retraite du théâtre, en 1705, Du Périer obtient le privilège et la charge de l'entretien des pompes à incendie. Il se conduit héroïquement à l'occasion de plusieurs sinistres graves, comme l'incendie du Petit-Pont, en 1718, et meurt, riche et considéré, à l'Hôtel des Pompes de la rue Mazarine, où une inscription rappelle, encore aujourd'hui, son souvenir. Il eut pour petit-fils le général Dumouriez.
Georges Monval, archiviste de la Comédie-Française, lui consacra une monographie intitulée Le Laquais de Molière.
Suite au renforcement du plan Vigipirate, toute personne se présentant avec une valise ou un sac (hors sac à main) se verra interdire l'accès à l'enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française.
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