Edmond
Geffroy

254e sociétaire

Entré à la Comédie-Française en 1829 ; sociétaire en 1835 ; retraité en 1865 ; doyen de 1863 à 1865.

Il travaille dans une étude d'avoué avant de se lancer dans la carrière théâtrale. Il débute à la Comédie-Française en 1829 par les rôles d'Oreste (Andromaque), puis d'Hamlet et Othello dans les drames de Ducis d'après Shakespeare. Il crée des rôles secondaires dans Le Maure de Venise d'Alfred de Vigny et Hernani de Victor Hugo. Mais c'est dans Nemours, de Louis XI de Casimir Delavigne, en 1832, puis dans le rôle-titre de Chatterton d'Alfred de Vigny, aux côtés de Marie Dorval, qu'il montre ses qualités de présence et d'intelligence, servies par une voix bien conduite. Il sait donner à ses personnages l'apparence extérieure qui leur convient, il accorde au costume et à l'allure générale une importance particulière, qualités d'observation qu'il doit à ses talents de peintre. Il est à l'aise dans le drame romantique et joue, après Casimir Delavigne (un de ses meilleurs rôles est Philippe II dans Don Juan d'Autriche), Hugo (Angelo, Les Burgraves, Marion Delorme), Dumas père (Lorenzino, Une fille du Régent, Le Testament de César), Musset (André del Sarto). Intelligent et scrupuleux, bien qu'un peu froid dans la comédie classique, il interprète Alceste et Tartuffe, joue les pères nobles (Vanderk dans Le Philosophe sans le savoir de Sedaine), incarne Marat dans Charlotte Corday de Ponsard, crée les premières pièces d’Émile Augier (Diane, L’Aventurière...) et utilise sa culture historique et artistique pour des reconstitutions précises et frappantes.

Peintre, il est l'élève d'Amaury-Duval. Son plus grand mérite est de nous avoir laissé des portraits de ses camarades comédiens dans les costumes de leurs rôles, documents précieux dont le musée de la Comédie-Française conserve plusieurs exemples, parmi lesquels les grands tableaux représentant les sociétaires de la Comédie-Française en 1840, 1850 et 1864.
Bien que retiré en 1865 (il avait succédé à Samson comme doyen), après une triomphale représentation de retraite, il revient en 1867 pour créer le rôle-titre de Galilée de François Ponsard, que lui seul pouvait restituer dans sa vérité quasi historique.
En 1872, c'est encore lui que vient chercher l'Odéon mettant Ruy Blas à son répertoire, pour jouer – avec quelle force ! – le rôle ingrat de Don Salluste. Il avait épousé Eulalie Dupuis, fille de Rose Dupuis.

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