Maurice
de Féraudy

316e sociétaire

Entré à la Comédie-Française en 1880 ; sociétaire en 1887 ; doyen en 1929 ; retraité en 1929 ; sociétaire honoraire en 1930.

Issu de l'aristocratie, fils du colonel de Féraudy, il entre au Conservatoire dans la classe de Got, en sort en 1880 avec un premier prix de Comédie.
Il est engagé à la Comédie-Française – où il restera cinquante ans – et débute dans le rôle de Sosie d'Amphitryon. La souplesse de son talent, sans emploi défini, son intelligence vive, sa plasticité, lui permettent d'aborder les rôles les plus divers, classiques et modernes, du valet de comédie (Sganarelle, Cliton du Menteur, Figaro...) au premier rôle (Pathelin, Harpagon, Orgon...), en passant par Trissotin, Polonius, Perrichon ou Mercadet. Il triomphe dans les rôles de « bourgeois » dans la comédie de mœurs, joue Monsieur Poirier, Le Député de Bombignac (A. Bisson), est l'interprète idéal d'Henry Bataille (inoubliable Poliche), Henri Lavedan (Pepa, Une famille, Catherine...), François de Curel (L'amour brode), Édouard Pailleron (Cabotins !), Paul Hervieu (La Loi de l'homme, L’Énigme...) et de tant d'autres.
Son rôle le plus célèbre – il l'a joué plus de 2 000 fois à la Comédie-Française et ailleurs – reste celui d'Isidore Lechat dans Les Affaires sont les affaires d'Octave Mirbeau, rôle primitivement distribué à Silvain qu'il fallut remplacer pour cause de maladie. Le nom de Féraudy reste lié à son interprétation d'Isidore Lechat, qu'il joua encore pour ses adieux à la Comédie-Française.

Professeur au Conservatoire de 1894 à 1905, il forme Marie-Thérèse Piérat, Gabrielle Robinne, Roger Monteaux, Signoret...
Il est metteur en scène, écrivain, publie des recueils de poèmes, écrit les paroles de nombreuses chansons (parmi lesquelles Fascination), des pièces de boulevard et l'adaptation à la scène du roman Brichanteau de Jules Claretie. Il donne des conférences, organise des tournées, voyage beaucoup et tourne pour le cinéma : il a interprété Crainquebille (Jacques Feyder, 1923) et Les Deux Timides (René Clair, 1928). En 1926, il est autorisé exceptionnellement à jouer à l'Odéon, une pièce d'Edmond Guiraud : Le Bonheur du jour.

Il devient doyen en 1929 et prend sa retraite quelques mois plus tard. Il joue encore sur les boulevards et meurt à 72 ans après une carrière particulièrement riche. Son fils, Jacques, après quelques années de Comédie-Française, se tournera vers le cinéma et le théâtre de boulevard.

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