L'Illusion comique

de Pierre Corneille
Mise en scène Galin Stoev

Richelieu

2 mars 13 mai 2010

Richelieu

L'Illusion comique

2010-03-02 00:00:00 2010-05-13 00:00:00

À trop faire de reproches à son fils, on le perd et le regret de cet éloignement vous fait chercher tous les moyens de le revoir.

C’est ce qui arrive à Pridamant que son ami Dorante conduit alors chez Alcandre, un homme hors du commun capable de miracles. Le magicien « donne un coup de baguette magique et on tire un rideau, derrière lequel sont en parade les plus beaux habits des comédiens. » Les protagonistes deviennent alors des spectateurs sous les yeux desquels se déroulent comme à l’écran les aventures de Clindor, jeune homme prêt à tout, à « faire danser un singe au faubourg Saint-Germain », à tourner des rimes et des romans, à devenir le valet du poltron Matamore, même à monter sur les planches, pour gagner sa vie et le cœur de l’irrésistible Isabelle.
Ces péripéties, joyeuses ou tragiques, ne seraient que divertissement si Corneille n’en avait fait aussi une véritable apologie du théâtre par la virtuosité de la mise en abîme du théâtre dans le théâtre, par sa maestria dans la construction de la pièce et par les discours de ses personnages.


Pierre Corneille, l'auteur
Pierre Corneille n’avait en 1636 que trente ans. Le jeune homme était déjà l’auteur de plusieurs comédies, tragi-comédies ou tragédies dont Clitandre ou l’Innocence délivrée, La Place royale ou encore Médée. D’emblée, comme il écrivit dans la dédicace, la pièce sembla « extravagante », mais elle plut par sa « nouveauté » et, dit-il avec modestie, « son succès ne m’a point fait de honte sur le Théâtre ». La troupe du Théâtre du Marais avait en tout cas trouvé en Corneille un auteur capable d’attirer la foule ; son patron, le comédien Floridor, en eut la confirmation peu après avec le triomphe, et la querelle du Cid. On a longtemps fait de L’Illusion comique une cote mal taillée pour un sujet fantaisiste qui aurait marqué la fin des œuvres de jeunesse de l’auteur. Composée entre la tragédie de Médée et la tragi-comédie du Cid, il est plus juste et plus jubilatoire d’y admirer la liberté d’invention et d’expérimentation dans l’art d’écrire une pièce de théâtre.

Galin Stoev, le metteur en scène
Après La Festa de Spiro Scimone au Théâtre du Vieux-Colombier en 2007 et Douce vengeance et autres sketches de Hanokh Levin au Studio-Théâtre en 2008, Galin Stoev, metteur en scène bulgare vivant à Bruxelles, s’installe Salle Richelieu avecL’Illusion comique, texte intimement lié à son parcours théâtral depuis sa formation à l’Académie nationale des arts du théâtre et du cinéma de Sofia. Pour lui, la fabrique de l’illusion théâtrale est au cœur de la pièce, à la fois démontrée et démontée, mais le propos de la pièce est plus vaste, plus profond. L’illusion est aussi dans notre vie et dans le monde. Elle peut détruire, vitaliser, tuer, faire rêver. C’est cette question de l’imaginaire et de l’illusion au-delà du théâtre qu’explore la pièce. La forme versifiée du texte accompagne le voyage, car elle oblige les personnages à parler de manière artificielle et leur permet de laisser parler leur voix intérieure.

Spectacle accessible aux personnes handicapées auditives, en partenariat avec Accès Culture (représentations indiquées sur les calendriers de l’alternance).
Avec le mécénat de Grant Thornton.

Durée

2H00 SANS ENTRACTE

Salle
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Équipe Artistique

Mise en scène : Galin Stoev
assisté de : Josepha Micard
Scénographie et costumes : Saskia Louwaard et Katrijn Baeten
Lumières : Bruno Marsol
Musique originale : Sacha Carlson
Environnement sonore : Daniel Léon

Distribution

La troupe

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