Sylvia Bergé ・ Comédie-Française

Sylvia Bergé grandit dans une famille de comédiens. Après des études de russe et de japonais, elle se consacre à son tour au théâtre. Elle se forme au cours Florent avant d’intégrer le Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Jean-Louis Barrault la met en scène dans Angelo, tyran de Padoue de Victor Hugo et Philippe Adrien la dirige dans Les Acteurs de bonne foi et La Méprise de Marivaux.

Entrée à la Comédie-Française le 1er décembre 1988, elle est nommée 496e sociétaire de la Troupe le 1er janvier 1998. Jacques Lasalle la dirige, en 1990, dans L’Émission de télévision de Michel Vinaver puis en 1993 dans Le Silence de Nathalie Sarraute et, en 2009, dans Figaro divorce d’Ödön von Horváth. Jean-Louis Benoit la met en scène dans L’Étau de Pirandello, puis dans Le Révizor de Gogol, Yannis Kokkos dans Iphigénie de Racine, Claude Confortès dans L’Hiver sous la table de Topor et André Wilms dans Les Bacchantes d’Euripide. Elle joue sous la direction de Robert Wilson dans Fables de La Fontaine, de Julie Brochen dans Le Voyage de Monsieur Perrichon de Labiche, de Michel Vinaver dans sa pièce L’Ordinaire, de Lilo Baur dans La Maison de Bernarda Alba de Federico García Lorca, de Sulayman Al-Bassam dans Rituel pour une métamorphose de Saadallah Wannous et de Gérard Desarthe dans Les Estivants de Gorki. En 2016, Anne Kessler la met en scène dans La Ronde de Schnitzler et Ivo van Hove dans Les Damnés d’après le scénario de Visconti, Badalucco et Medioli, puis dans Électre / Oreste d'Euripide. Julie Bertin et Jade Herbulot ‒ Le Birgit Ensemble la dirige dans Les Oubliés (Alger-Paris).

En 2009, Sylvia Bergé interprète Le Testament de Vanda, monologue écrit pour elle par Jean-Pierre Siméon. En tournée, ce seul-en-scène lui vaut le prix d’interprétation au Festival Acteur de l’Europe en Macédoine et à Vratsa en Bulgarie. Sa formation en art vocal fait d’elle une candidate idéale pour les rôles mêlant chant et comédie. Daniel Mesguich lui confie le rôle de Metella dans La Vie parisienne d’Offenbach, Lukas Hemleb celui de Régina Morti dans Une visite inopportune de Copi, Laurent Pelly celui de Jenny-la-Bordelière dans L’Opéra de quat’sous de Brecht. Véronique Vella lui offre le rôle de Vénus dans Psyché de Molière et celui de La mère dans Le Loup puis dans Le Cerf et le Chien, adaptés des Contes du chat perché de Marcel Aymé. Elle participe à Mais quelle Comédie ! conçu et mis en scène par Serge Bagdassarian et Marina Hands. Sylvia Bergé conçoit, interprète et dirige Le Cabaret des mers ainsi que Quatre femmes et un piano et joue dans Chansons déconseillées, Cabaret Barbara et Cabaret Brassens.

En 2021, elle interprète Madame Jourdain dans Le Bourgeois gentilhomme de Molière, par Valérie Lesort et Christian Hecq, qui lui avaient déjà confié le rôle de Sœur Ursule dans Le Domino noir, opéra Royal de Liège - Wallonie. Elle est récitante dans Le Roi David de Honegger au Festival d’Edimbourg, dans Perséphone de Stravinsky à l’Opéra d’Oslo et dans L’Histoire du soldat de Stravinsky, Salle Pleyel. En 2018, Christian Schiaretti la met en scène dans La Voix humaine de Cocteau à l’Atelier lyrique de Tourcoing.

Sylvia Bergé joue dans le téléfilm de Dominique Cabrera Ça ne peut pas continuer comme ça et remporte le prix Gilda au Festival international Cinema e donne à Florence. Elle participe à la série Engrenages et tourne dans le film de Dan Uzan Nous nous marierons.

Sylvia Bergé est chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres.

Sylvia Bergé participe à la création de la Web TV La Comédie continue ! mise en place lors du premier confinement de mars 2020 et à la programmation en ligne qui a suivi.